Trop jeune pour une prothèse totale de hanche ?
Quand envisager la pose d’une prothèse totale de hanche ?
Des douleurs intenses ou constantes, une raideur importante, des difficultés permanentes à se déplacer sont des signes d’arthrose ou de nécrose de hanche qui amènent à envisager la pose d’une prothèse totale de hanche, intervention visant à restaurer le confort de vie en supprimant les douleurs et en permettant à nouveau la marche.
Il s’agit d’une intervention fonctionnelle et non vitale qui n’a donc aucun caractère obligatoire ni urgent. Elle s’envisage calmement et c’est le patient et non le chirurgien qui est le plus apte pour déterminer si la gêne est suffisamment importante pour justifier l’opération.
C’est principalement cette gêne qui va guider la décision d’opérer ou non. Toutefois lorsque l’usure de l’articulation est peu avancée il faut, avant d’envisager la chirurgie, avoir au préalable essayé de soulager les douleurs par des traitements médicamenteux (antalgiques, infiltrations d’acide hyaluronique) qui peuvent parfois retarder la mise en place de la prothèse.
L’âge du patient a longtemps été un critère de décision car le revêtement des prothèses d’anciennes générations s’usait après une durée variable de 15 à 25 ans obligeant à changer tout ou partie de la prothèse, opération complexe susceptible de donner un résultat fonctionnel moindre que pour la prothèse de première intention. Depuis la fin des années 90, les matériaux ont progressé donnant des résultats très prometteurs avec une usure quasi-nulle à 25 ans de recul. Le vieux dogme qui consistait à n’envisager la pose d’une prothèse de hanche qu’après l’âge de 60-65 ans pour ne pas avoir à la remplacer n’a donc plus cours et de toute façon, mieux vaut une prothèse de hanche à un âge où l’on peut en profiter que de retarder indéfiniment le moment de l’intervention au prix de douleurs et de limitations difficilement supportables. Ainsi, dans les cas d’arthrose chez des sujets de moins de 45 ans mieux vaut une prothèse qui redonne une qualité de vie satisfaisante que de résister plusieurs années avec des douleurs intenses pour au final finir avec une prothèse quelques années plus tard.
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La prothèse totale de hanche par voie antérieure mini-invasive
Certaines pathologies comme l’arthrose de la hanche ou la nécrose de la tête fémorale peuvent nécessiter le remplacement de l’articulation par une prothèse totale de hanche. Cette arthroplastie peut s’effectuer par une voie antérieure mini-invasive qui préserve la totalité des muscles et tendons ce qui permet une récupération plus rapide et diminue le risque de luxation de la prothèse.